La chirurgie esthétique permet de corriger certains complexes ou de remodeler sa silhouette. Que ce soit dans le cadre d’une augmentation mammaire, d’une abdominosplatie ou d’une liposuccion, une question revient systématiquement : à quoi ressembleront les cicatrices ? Voici un guide complet pour mieux comprendre le processus cicatriciel, anticiper son évolution, et découvrir les traitements pour améliorer l’aspect esthétique des marques postopératoires.
Pourquoi y a-t-il des cicatrices après une chirurgie esthétique ?
Toute chirurgie qui implique une incision cutanée laisse inévitablement une cicatrice. Ce phénomène est naturel : il apparaît à la suite de la mise en place de la réponse biologique du corps pour refermer la plaie et reconstruire les tissus.
Les cicatrices sont plus ou moins visibles selon plusieurs paramètres :
- La technique chirurgicale employée.
- La qualité de la peau du patient.
- L’emplacement de l’incision.
- Le respect des soins post-opératoires et des recommandations pré-opératoires.
Les cicatrices selon les types de remodelage corporel
Cicatrices après une augmentation mammaire
L’augmentation mammaire peut être réalisée par prothèses ou par lipofilling. Les incisions les plus fréquentes sont :
- Sous le sein (voie sous-mammaire) : discrète car cachée dans le pli naturel.
- Autour de l’aréole (voie hémi-aréolaire) : dissimulée dans la pigmentation.
- Au niveau de l’aisselle (voie axillaire) : cicatrice plus éloignée de la poitrine mais parfois plus difficile à surveiller.
La cicatrisation est généralement bonne si les soins pré et post opératoires sont respectés. La cicatrice devient plus claire, plus souple et moins visible au bout de 12 à 18 mois.
Cicatrices après un lifting de la silhouette
Les liftings corporels (bras, cuisses, ventre, fesses) impliquent généralement des incisions longues :
- Lifting des bras (brachioplastie) : cicatrice verticale sur la face interne du bras.
- Lifting des cuisses (cruroplastie) : cicatrice dissimulée dans le pli de l’aine ou le long de l’intérieur de la cuisse.
- Abdominoplastie : cicatrice horizontale sus-pubienne, parfois avec une cicatrice autour du nombril.
Plus l’excès de peau est important, plus l’incision sera étendue. Mais les chirurgiens esthétiques veillent à placer les cicatrices dans des zones dissimulées au maximum.
Cicatrices après liposuccion
La liposuccion laisse de toutes petites cicatrices (quelques millimètres) aux points d’entrée des canules. Elles sont souvent invisibles après quelques mois.
L’évolution normale d’une cicatrice
Le processus de cicatrisation suit quatres phases principales :
1. Hémostase
Dès que l’intervention est terminée, les vaisseaux sanguins se contractent pour limiter les saignements. Les plaquettes forment un bouchon qui va déclencher la libération de facteurs de croissance, des protéines essentielles pour initier la régénération cutanée.
2. Inflammation
Cette phase est visible par une rougeur, un gonflement ou une chaleur locale. Elle est indispensable : elle attire les cellules immunitaires sur le site opératoire pour prévenir les infections et préparer le terrain à la réparation tissulaire.
Les activités moléculaires activent la production de collagène et d’élastine, 2 composants vitaux pour la reconstruction des tissus endommagés.Le collagène agit comme une structure et garantit la bonne résistance du tissu. L’élastine est essentielle pour assurer l’élasticité de la cicatrice, et permet d’éviter l’obtention d’une cicatrice trop rigide.
3. Prolifération
La reconstruction du tissu s’accélère. Les facteurs de croissance sont clé pour assurer un bon équilibre entre la synthèse de :
- Collagène de type I, plus épais et rigide, et donc indispensable pour restaurer la matrice extra-cellulaire
- Collagène de type III, plus fin et flexible, qui contribue également à restaurer la matrice extra-cellulaire. Il est essentiel pour rendre la cicatrice esthétique et élastique.
- L’élastine.
Une surproduction de collagène de type I augmente le risque d’obtenir une cicatrice inesthétique (hypertrophique, chéloïde, ou autre).
4. Maturation
Les fibres de collagène présentes dans le tissu cicatriciel continuent de se réorganiser et de se renforcer, tandis que la vascularisation diminue progressivement. La cicatrice devient alors généralement plus plate, plus souple et plus pâle au fil du temps. Ce processus peut prendre plusieurs mois à plusieurs années selon les caractéristiques de la plaie d’origine et selon les individus.
À surveiller :
- Cicatrice rouge et épaisse : possible hypertrophie.
- Cicatrice qui déborde de la plaie initiale : risque de chéloïde.
- Douleur persistante, chaleur ou écoulement : suspicion d’infection.
Comment atténuer les cicatrices après une chirurgie esthétique ?
Soins immédiats à suivre :
- Nettoyage doux et régulier.
- Pansements adaptés.
- Crèmes cicatrisantes prescrites.
- Port de vêtements de contention (si indiqué).
Moyens pour améliorer l’apparence des cicatrices :
- Laser UrgoTouch® : utilisé juste après la suture au bloc opératoire pour réduire le risque de cicatrices visibles.
- Pansements silicone : hydratent la zone et réduisent l’inflammation.
- Massages réguliers : dès la semaine pour assouplir le tissu.
- Protection solaire stricte pendant un an : pour éviter une pigmentation excessive.
Quelle durée avant un résultat définitif ?
Il faut en moyenne 12 à 18 mois pour juger l’aspect final d’une cicatrice. L’amélioration est progressive, parfois plus lente selon l’âge, le type de peau, les antécédents de cicatrisation et selon le respect des soins pré et post opératoires.
FAQ
1. Peut-on éviter complètement les cicatrices visibles ?
Non, une cicatrice est inévitable, mais il est possible de la rendre quasi invisible grâce à une technique chirurgicale adaptée et un bon suivi post-opératoire.
2. Que faire si ma cicatrice devient rouge, épaisse ou douloureuse ?
Il est conseillé de consulter rapidement votre chirurgien. Un traitement par corticoïdes, pansements compressifs ou laser peut être prescrit.
3. Le laser fonctionne-t-il sur toutes les cicatrices ?
Le traitement au laser comme UrgoTouch® est efficace sur les cicatrices chirurgicales plus ou moins récentes lors de reprise de cicatrices pour améliorer leur aspect, notamment pour éviter leur épaississement. Il est moins utile sur les cicatrices anciennes ou déjà chéloïdes.