Cicatrices hypertrophiques

Les cicatrices hypertrophiques sont des cicatrices dites pathologiques. Souvent roses, rouges ou violacées et présentant une texture irrégulière, elles entraînent des grattements en plus de problèmes esthétiques. Heureusement, des traitements particulièrement efficaces existent pour les diminuer.

Qu’est-ce qu’une cicatrice hypertrophique ?

Les cicatrices hypertrophiques sont des marques épaisses et surélevées qui se forment sur la peau après une cicatrisation.

Définition et caractéristiques

Les cicatrices hypertrophiques sont surélevées, rouges et se forment à la suite d’une production excessive de Collagène de type I lors de la guérison d’une lésion cutanée. Ces cicatrices apparaissent souvent dans les semaines à quelques mois après la blessure, atteignant leur taille maximale et leur épaisseur assez tôt.

Elles peuvent se développer sur n’importe quelle partie du corps. Cependant elles sont plus susceptibles de se former dans des zones où la peau et les cellules sont soumises à une tension ou un mouvement constant.

On les retrouve par exemple souvent sur le thorax, les épaules, et les articulations, etc. Selon une étude d’Em-Consulte, sur 52 patients pris en charge chirurgicalement, 33,3% de ces cicatrices se trouvaient sur le thorax.

Contrairement aux cicatrices chéloïdes, les cicatrices hypertrophiques restent dans les limites de la plaie d’origine et ne s’étendent pas au-delà.

Causes des cicatrices hypertrophiques

Les causes d’une cicatrice hypertrophique sont souvent :

  • une incision ;
  • une brûlure ;
  • un perçage de la peau.

Lors de l’apparition de cicatrices hypertrophiques, le processus de cicatrisation est perturbé, ce qui induit une production déséquilibrée de collagène de type I et de collagène de type III. En effet, au lieu de produire une cicatrice plate et lisse, le corps produit une quantité excessive de Collagène de type I, résultant en une cicatrice surélevée, bosselée et rougeâtre. Contrairement aux cicatrices chéloïdes, les cicatrices hypertrophiques restent dans les limites de la plaie d’origine et ne s’étendent pas au-delà.

Des facteurs tels que la génétique, le type et l’emplacement de la plaie, ou encore une réponse de guérison trop élevée contribuent à leur développement. Le risque de développer une cicatrice hypertrophique varie donc d’un individu à l’autre, ainsi que pour un individu donné en fonction de son environnement.

Cela conduit à une accumulation excessive de collagène qui forme une cicatrice surélevée et épaissie sur le site de la blessure​.

Prévention et facteurs de risque

La production excessive de collagène lors du processus de cicatrisation fait donc apparaître des cicatrices chéloïdes ou hypertrophiques, difficiles à éliminer naturellement. Toutefois, il est possible de les prévenir dans une certaine mesure.

Comment prévenir les cicatrices hypertrophiques ?

Dans un premier temps, éviter l’exposition des plaies et lésions au soleil permettra à ces dernières de ne pas former une cicatrice dure et épaisse. En effet, les rayons du soleil ont un impact direct sur le processus de cicatrisation.

Il est également conseillé d’appliquer des crèmes cicatrisantes et hydratantes une fois que la chair n’est plus à vif. Appliquez ces crèmes en massant légèrement votre plaie pour détendre et ramollir les tissus de la peau.

Enfin, même si c’est difficile, ne vous grattez pas ! Effectivement, les démangeaisons pendant la cicatrisation sont normales. En revanche, si vous vous grattez, vous risquez fortement de favoriser l’apparition d’une cicatrice hypertrophique.

Facteurs de risque associés

Les facteurs de risque associés au développement de cicatrices hypertrophiques sont variés :

  • Type de peau et couleur : Les personnes à la peau claire sont généralement plus sujettes à ce type de cicatrice.
  • Prédisposition génétique : Les individus qui possèdent des antécédents familiaux avec ce type de cicatrices sont à risque accru.
  • Âge : Les jeunes adultes et les adolescents semblent plus susceptibles de développer des cicatrices de ce type.
  • Type de lésion : Les blessures qui guérissent lentement ou celles qui sont soumises à une infection ou à des complications durant la phase de cicatrisation ont un risque accru de mener à une cicatrice hypertrophique.

Enfin, d’autres facteurs influencent aussi le développement de ce type de cicatrice comme les infections, l’emplacement de la blessure ou encore la méthode de fermeture de la plaie.

Options de traitement pour les cicatrices hypertrophiques

On trouve de nombreux traitements pour les cicatrices hypertrophiques. En revanche, certains restent plus efficaces que d’autres.

Traitements topiques

Parmi les traitements les plus connus, on retrouve les crèmes et les gels à base de silicone. En effet, ces gels aident à hydrater la cicatrice, tout en réduisant la rougeur et les démangeaisons.

Ils peuvent également contribuer à aplatir et à adoucir la cicatrice lorsqu’ils sont appliqués régulièrement sur plusieurs mois.

Toutefois, les gels en silicone n’ont pas de résultats sur les grosses cicatrices, qui nécessiteront pour leur part un traitement plus adapté.

Interventions chirurgicales et traitements au laser

Un des traitements les plus efficaces pour effacer une cicatrice hypertrophique qui résulte d’un acte de chirurgie est le traitement au laser par UrgoTouch®.

Provenant de recherches sur les technologies laser de cicatrisation de l’INSERM à Lille, ce laser consiste à stimuler le processus cicatriciel dès la fin de l’opération chirurgicale. Le résultat est simple ; une cicatrice beaucoup moins visible grâce à une meilleure organisation du réseau des fibres de collagène.

Autres méthodes et approches complémentaires

Enfin, il existe d’autres méthodes pour traiter ce type de cicatrice comme :

  • La greffe de peau ;
  • La plastie cutanée ;
  • La chirurgie de révision de cicatrice.

Toutefois, ces approches seront utilisées sur des cicatrices sévères, et uniquement après une consultation avec un dermatologue ou un chirurgien spécialisé.

Récupération et suivi

La récupération et le suivi après un traitement pour effacer une cicatrice hypertrophique sur la peau sont aussi importants que les soins en eux-mêmes.

Soins post-traitement

Après le traitement, des soins minutieux sont donc essentiels pour favoriser la guérison et optimiser les résultats.  La période de récupération varie selon la méthode utilisée.

Il faudra quelques jours pour les traitements topiques à plusieurs semaines pour les interventions chirurgicales ou au laser.

Attentes réalistes et suivi à long terme

Bien que les traitements puissent améliorer significativement l’apparence des cicatrices, il est rare qu’elles disparaissent complètement.

Le suivi à long terme avec un dermatologue ou un chirurgien spécialisé est indispensable pour surveiller l’évolution de la cicatrice et évaluer l’efficacité du traitement. La patience est essentielle car l’amélioration de l’apparence des cicatrices peut prendre plusieurs mois, voire plus.

FAQ

Comment distinguer une cicatrice hypertrophique d’une cicatrice chéloïde ?

Une cicatrice hypertrophique reste dans les limites de la blessure initiale et peut s’améliorer avec le temps, tandis qu’une cicatrice chéloïde s’étend au-delà de ces limites et est souvent plus difficile à traiter.

Combien de temps faut-il pour voir une amélioration après le traitement ?


Le temps nécessaire pour voir une amélioration après le traitement des cicatrices peut varier, allant de quelques semaines à plusieurs mois en fonction du type de traitement appliqué et des caractéristiques individuelles de la peau du patient.

Quels sont les conseils pour gérer les cicatrices hypertrophiques au quotidien ?

Pour gérer ces cicatrices au quotidien, il est conseillé d’utiliser des pansements siliconés et d’éviter toute tension sur la zone cicatrisée. L’application régulière de crèmes hydratantes et la protection contre le soleil peuvent également aider à améliorer l’aspect des cicatrices.