Souvent dues à une cicatrisation anormale, les cicatrices chéloïdes sont assez répandues. Peu esthétiques, elles provoquent en plus de certains complexes des douleurs et des démangeaisons. Pour les éliminer, une seule solution ; un traitement adapté et une bonne gestion des facteurs de risques.
Qu’est-ce qu’une cicatrice chéloïde ?
Aussi appelées fibroprolifératives, les cicatrices chéloïdes sont le résultat d’une production trop importante de tissu cutanée.
Selon les données d’une étude de ScienceDirect, à travers 54 cicatrices examinées sur la peau de 52 patients, 38 d’entre elles étaient de type chéloïde, et 7 étaient des cicatrices hypertrophiques. Cela démontre à quel point la cicatrice chéloïde est répandue.
Définition et caractéristiques
La cicatrice chéloïde est identifiable par son aspect dur quand on la touche, et plus ou moins gonflé. C’est le résultat d’une production trop importante de tissu cutané lors de du processus de cicatrisation.
Cette cicatrice peut aller du brun foncé au rose pâle et s’étend de quelques millimètres à plusieurs centimètres. Elle peut évoluer au fil des années et peut même s’étendre à côté de la plaie initiale.
Les cicatrices chéloïdes sont des cicatrices surélevées qui vont au-delà de la plaie d’origine. Elles se formant en raison d’un processus de cicatrisation exagéré. Elles peuvent être brillantes, lisses et de couleur variable. Les cicatrices chéloïdes peuvent causer des démangeaisons, de la sensibilité ou des douleurs.
Causes et facteurs de risque
Toutes les personnes et tous les types de peau sont susceptibles de développer une cicatrice chéloïde. La plupart du temps, elle résulte :
- D’une plaie
- D’une incision
- D’une brûlure
- D’un zona
- D’un acte de chirurgie
On remarque que les peaux noires et foncées sont plus sujettes au développement de cette pathologie que les peaux claires. Les adolescents et les femmes enceintes sont aussi plus aptes à former une cicatrice chéloïde. Aussi, certains facteurs génétiques peuvent entrer en jeu.
Ces cicatrices proviennent d’une fabrication excessive de tissu cutané. En effet, lors du processus de cicatrisation, les cellules fibroblastes peuvent produire trop de collagène, ce qui provoque directement un gonflement de l’épiderme, et donc, une cicatrice chéloïde.
Prévention des cicatrices chéloïdes
La prévention des cicatrices chéloïdes est essentielle pour qu’elles ne s’aggravent pas et ne deviennent trop difficiles à traiter.
Conseils de prévention
Dans un premier temps, il est conseillé de soigner correctement ses plaies. Comme pour les cicatrices hypertrophiques, gardez la zone blessée propre et humidifiée pour avoir une cicatrisation optimale. L’utilisation de pansements hydrocolloïdes peut aussi être bénéfique.
Protégez également la cicatrice du soleil, car ses rayons UV peuvent la rendre plus foncée et plus visible. Si vous devez sortir, il faudra protéger sa cicatrice avec un bon écran solaire.
Enfin, évitez de frotter ou gratter vigoureusement les cicatrices, car cela peut aggraver leur apparence.
Gestion des facteurs de risque
La gestion des facteurs de risque est aussi très importante pour prévenir les cicatrices chéloïdes.
Si elles sont fréquentes dans votre famille, vous avez peut-être une prédisposition génétique. Il sera donc conseillé de vous faire suivre de près par un dermatologue et d’anticiper un traitement laser si vous devez subir une ou plusieurs opérations chirurgicales.
Enfin, pour toute blessure, adoptez immédiatement de bonnes pratiques de soin des plaies pour réduire le risque et favoriser un bon processus de cicatrisation.
Options de traitement pour les cicatrices chéloïdes
Les options qui existent pour traiter les cicatrices chéloïdes sont nombreuses et vous permettront de les soigner, voire même d’anticiper leur développement dans certains cas.
Traitements médicaux et topiques
Des traitements médicaux et topiques sont possibles pour le traitement d’une cicatrice chéloïde :
- Gels ou crèmes à base de silicone
- Crèmes corticostéroïdes
- Gel d’interféron
- Agents blanchissants (pour les peaux foncées)
En revanche, ces traitements n’ont pas tous le même niveau d’efficacité et seront plus ou moins adaptés en fonction de la taille de la cicatrice. En effet, certaines lésions sont trop importantes et ce genre de traitement risque de ne pas donner de grands résultats.
Interventions chirurgicales et traitements au laser
De nombreuses cicatrices de type chéloïde ou hypertrophique surviennent à la suite d’une opération chirurgicale. Le traitement laser après intervention est une des meilleures méthodes pour être sûr d’obtenir une bonne cicatrisation.
Développé par UrgoTouch ® à l’INSERM de Lille, ce traitement laser est différent des lasers dermatologiques traditionnels. En effet, il agit en une seule séance après l’opération, en vue d’optimiser le processus inflammatoire de cicatrisation, pour obtenir une plus belle cicatrice.
Thérapies alternatives et complémentaires
Même si elles ne permettent pas d’éliminer complètement une cicatrice chéloïde, d’autres thérapies peuvent aider à diminuer son aspect et réduire les démangeaisons :
- Les huiles et les crèmes naturelles
- L’acupuncture
- La thérapie à la lumière
- Les infiltrations
Enfin, dans certains cas aggravés comme avec les grosses brûlures, une chirurgie esthétique ou une greffe de peau peuvent-être envisagées pour traiter une cicatrice chéloïde.
Suivi et récupération
La gestion des cicatrices chéloïdes ne se termine pas avec le traitement initial ; elle nécessite un suivi attentif et des soins continus pour assurer une bonne guérison et minimiser les récidives, surtout pendant les premières semaines.
Soins post-traitement
Il est recommandé de ne pas fumer de tabac pendant les 6 à 8 semaines qui suivent le traitement d’une cicatrice chéloïde par laser. Ne faites pas de mouvements amples, et utilisez des pansements et des vêtements de compressions.
Appliquez des crèmes hydratantes et massez la plaie pour l’aider à bien cicatriser. Enfin, évitez les rayons UV et surtout, ne grattez pas la cicatrice.
Suivi à long terme
Il faut surveiller régulièrement la cicatrice pour observer tout changement de taille, de forme, de couleur ou de sensation.
Un suivi régulier avec un professionnel de santé est aussi essentiel pour surveiller la progression de la guérison et ajuster le plan de traitement si nécessaire.
FAQ
Quelles sont les différences entre les cicatrices chéloïdes et hypertrophiques ?
Les cicatrices chéloïdes sont plus épaisses, plus dures, et souvent plus grandes que la lésion initiale, tendant à s’étendre au-delà des bords de la plaie originale. Elles sont également plus susceptibles de récidiver après retrait. En revanche, les cicatrices hypertrophiques, bien qu’également élevées, restent dans les limites de la plaie originale et peuvent s’améliorer avec le temps.
Quel est le temps de récupération pour les traitements des cicatrices chéloïdes ?
Le temps de récupération après le traitement des cicatrices chéloïdes peut varier en fonction de la méthode utilisée, mais généralement, il s’agit de quelques semaines à plusieurs mois. Les traitements comme les injections de corticostéroïdes peuvent nécessiter des sessions répétées, tandis que les options chirurgicales ou les traitements laser peuvent nécessiter un temps de guérison plus long pour observer les résultats complets.
Comment améliorer l’apparence des cicatrices chéloïdes de manière naturelle ?
Pour améliorer l’apparence des cicatrices chéloïdes naturellement, l’application régulière de gel de silicone peut aider à réduire l’épaisseur et la rougeur. L’utilisation d’huile de rose musquée, connue pour ses propriétés régénératrices de la peau, et le maintien d’une bonne hydratation de la peau sont également bénéfiques. Éviter l’exposition au soleil direct ou protéger la cicatrice avec un écran solaire hautement protecteur est crucial pour prévenir l’assombrissement de la cicatrice.